Nouvel article scientifique sur le potentiel de l’ADN environnemental
Fruit de notre collaboration avec l'Agence de Recherche pour la biodiversité de La Réunion, un nouvel article scientifique vient d'être publié sur le potentiel de l'utilisation de l'ADN environnemental pour la surveillance des cétacés dans les régions tropicales.
L’ADN environnemental (ou eDNA, pour environmental DNA) désigne l’ADN laissé dans l’environnement par les organismes vivants. Les mammifères marins relâchent en permanence des traces génétiques dans leur milieu : cellules de peau, mucus, excréments, sperme, ovules, etc. Cet ADN se retrouve disséminé dans l’eau. En prélevant un échantillon de ce milieu, on peut extraire ces fragments d’ADN et les analyser.
L’eDNA est une méthode non invasive, sensible et relativement rapide qui permet d’identifier quelles espèces sont présentes dans un écosystème sans avoir à les observer visuellement.
Lors de notre étude, des détections positives par eDNA ont été obtenues dans sept des neuf échantillons associés à des observations visuelles d’une ou plusieurs espèces de cétacés, confirmant ainsi le potentiel de la méthode. De l’ADN de mammifères marins a été repéré avec succès pour trois familles (Balaenopteridae, Delphinidae et Kogiidae), et s’est révélé quasiment omniprésent pour les Delphinidae.
“Integrating eDNA and Visual Surveys With Ocean Drift Models to Monitor Marine Mammals in Tropical Waters".
Auteurs : Natacha Nikolic, Violaine Dulau, Ludovic Hoarau, Róisín Pinfield, Vanessa Estrade, Nicolas Barrier, Emmanuel Corse et Estelle Crochelet.
Disponible en accès libre : https://lnkd.in/gAXGrvhm