Logo Globice Réunion
|22 octobre 2020

CETACES : ANALYSE DES RISQUES DE COLLISION AVEC LES NAVIRES

Les Mascareignes font partie des 10 principales zones d'importance pour les mammifères marins où les risques de collision avec les navires et de prises accessoires de cétacés sont les plus élevés.

En avril 2019, un groupe de travail réunissant l’UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature), la Commission baleinière internationale (CBI) et ACCOBAMS (Accord sur la Conservation des Cétacés de la mer Noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente) a organisé un atelier pour identifier au plan mondial les principales IMMA (Important Marine Mammals Areas) ou zones importantes pour les mammifères marins.

L’objectif était d’évaluer quelles données pouvaient être utilisées pour aider la CBI à identifier systématiquement les zones à haut risque de collision avec des navires, un objectif clé du plan stratégique de la Commission pour traiter cette question.

Ce groupe de travail a produit une analyse à grande échelle du trafic maritime dans les IMMA en utilisant les données AIS du 1er septembre 2018 au 31 août 2019(1). Son rapport comprend les statistiques sur le trafic maritime dans chacune des 114 IMMA identifiées en septembre 2019. Il permet de pointer les 10 premières IMMA en termes de risque de collision avec les navires et de prises accessoires de cétacés, sur la base des données AIS évaluées.

Parmi celles-ci, l’IMMA des îles Mascareignes qui englobe l’île de la Réunion et l’île Maurice a fait l’objet d’une étude de cas spécifique. L’étude de cas comprend une analyse plus détaillée du « chevauchement » des mammifères marins et des navires, y compris une ventilation des catégories de navires et des types d’engins pour les navires de pêche. En s’appuyant sur les nombreuses données relatives à la répartition des cétacés recueillies par Globice et les enquêtes aériennes de l’Observatoire Pelagis, cette étude de cas examine les schémas de trafic maritime et les activités de pêche impliquées par rapport à la répartition (saisonnière) des baleines à bosse et des cachalots dans l’IMMA, et examine le risque potentiel posé à ces espèces, ainsi que les lacunes des données qui doivent être comblées afin d’entreprendre une analyse de risque plus solide.

(1) L’AIS (Système d’identification automatique) est un système d’échanges automatisés de messages entre navires par radio VHF qui permet aux navires et aux systèmes de surveillance de trafic (CROSS en France) de connaître l’identité, le statut, la position et la route des navires se situant dans une zone de navigation.